Hommage
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Se penchait sur mon coeur comme un iris sur l'eau.
Le ciel suave était jonché de pensées amères...
Avec je ne sais quoi dans l'âme de transi,
Ce n'était rien ; c'était,
dans le soir d'améthyste,
Des mots, des frôlis d'âme
en longs regards croisés,
Une étreinte de soeurs,
une joie un peu triste,
Ce n'était rien ; c'était,
dans le soir d'améthyste,
Un musical amour sur les sens
apaisés.
Tu marchais chaste dans la robe de ton âme,
Que le désir suivait comme un fauve dompté.
Je
respirais parmi le soir, ô pureté,
Mon rêve
enveloppé dans tes voiles de femme.
Tu marchais chaste dans
la robe de ton âme,
Et je sentais mon coeur se dissoudre en
bonté,
Et quand je te quittai, j'emportai
de cette heure,
Du ciel et de tes yeux, de ta voix et du temps,
Un mystère à traduire en mots inconsistants,
Le
charme d'un sourire indéfini qui pleure,
Et, dans l'âme,
un écho d'automne qui demeure,
Comme un sanglot de cor
perdu sur les étangs...